« Non, mais juste NON quoi… *soupirs* ». Voilà, en ces mots, l’état d’esprit de Bubullette lorsqu’elle finit l’un ou l’autre article sur (achtung, sujet tabou à ne surtout pas dénigrer ouloulouh) : l’éducation/la parentalité positive-créative-consciente-bienveillante-et-non-violente.
Pour des raisons inconnues jusqu’alors, Bubullette a toujours eu une réaction épidermique à la simple vue des termes « éducation bienveillante » et tous leurs dérivés. Alors elle a décidé d’analyser de plus près la chose, en rejoignant une petite quinzaine de groupes Fb allant dans ce sens et en étudiant pendant 4 mois les publications qui y étaient partagées.
Histoire de poser le décor :
Bubullette rencontre souvent des jeunes parents en difficulté sur la question éducative, souvent parce qu’ils se rendent compte que leur enfant ne réagit pas de la même façon que ceux à la sortie de l’école, que celui de la voisine de pallier, ou même que ses frères et sœurs. Parfois (chez nous, pédopsychiatrie oblige) parce qu’il a un réel trouble réellement acté, mais parfois parce qu’il est « juste » différent, qu’il est « juste » né à une période différente de leur existence, et qu’il faut « juste » s’adapter davantage à sa façon d’être.
Bubullette a constaté que les parents sont très fréquemment mis à mal par leurs questionnements, et recherchent des recettes éducatives toutes faites, non pas parce qu’ils ne sont pas en mesure d’en trouver par eux-même, mais parce qu’ils ont peur d’être de mauvais parents, qu’ils ne se sentent jamais parfaits, qu’ils veulent qu’on valide, nous professionnels, leur façon de faire. Souvent, ils évoquent timidement leurs actions éducatives, de peur d’être mal perçus, à travers des phrases paradoxales type « Oui oui, on l’a mis dans sa chambre, ça a marché, il s’est calmé, mais on ne le refera plus hein ! …». Bah pourquoi ? Va falloir m’expliquer là, ça a marché mais vous ne recommencerez plus ? « … On sait que ça n’est pas bien. ». Ah ? Ah. Oh…
Alors ils lisent, ils cherchent à se rassurer. Bon, regarder un poste doctissimo quand bébé ne fait pas ses nuits, c’est une chose, ça rassure, on se dit « Oh bah ça va, y’en a d’autres qu’ont vécu ça. ». Là où ça devient réellement agaçant (pour Bubullette), c’est quand ces parents, déjà en plein doutes, tombent sur des avis se servant de ce questionnement mi teinté d’angoisse (« Mon enfant est-il normal ? Suis-je normal ? »), mi teinté d’énervement (« J’en peux plus d’ce gosse, dites-moi qu’il va bientôt la boucleeeer ! ») pour vendre UNE attitude, THE attitude à adopter. Sans connaître les ressources du parents, de l’enfant, le contexte.
Petite conversation avec la voisine et hop, on file à la librairie acheter 3 bouquins de Filliozat. Petite dispute avec son « 2 ans chiant », et hop, on check sur Google « Comment puis-je me faire respecter par mon enfant ? » et on tombe directement sur des vidéos du style « Votre enfant vous respectera si VOUS le respectez. ». Ouais. Sympa. Merci. « Edouard, je te respecte pleinement dans toute ta diversité de petit être démoniaque, aurais-tu l’amabilité d’enfiler ton slip AVANT de mettre ton pantalon ? ».
Au lieu de rassurer les parents, de leur permettre de trouver en eux la force nécessaire pour transmettre à leur progéniture les valeurs qu’ILS souhaitent, et assumer pleinement LEURS choix, la société actuelle semble davantage surfer sur la vague de mal-être parental, que ce soit sournoisement dans les publicités (Oulalah, vous avez l’impression de ne pas passer assez de temps avec vos enfants ? Mais non, c’est faux, ils vous aiment, et encore plus si vous leur offrez des Kinder Sur… œufs en chocolat qu’on mange pour avoir le jouet au-dedans), ou plus ouvertement à travers des courants éducatifs, lancés et soutenus par des psycoachs, courants se voulant dominants/parfaits/adaptés à tous, et basés sur des études neuroscientifiques « à transmettre à tout réfractaire », youhou youhou.
C’est parti pour le défoulement Bubullesque…
L’éducation positive : qu’est-ce ?
Véritable religion (on « y croit », on « espère », on « s’y convertit ») l’éducation positive se veut une nouvelle forme d’éducation « qui ne bride plus la spontanéité naturelle de l’enfant, afin qu’il puisse s’épanouir dans la vérité de son être et la créativité de son désir. ». Ainsi soit-il.
Sauf que (première d’une longue suite de critiques, vous m’en voyez navrée) c’est sournois tout plein, parce que, de base, tous les auteurs phares ne sont pas sur la même longueur d’onde (phare, ondes, t’as vu?). Certains estiment qu’il faut laisser l’enfant construire tout seul ses limites, qu’il ne faut surtout pas vouloir des choses à sa place, pour lui (par exemple qu’il fasse des bisous à mère-grand, mais aussi bien qu’il apprenne à lire parce que « décider pour l’enfant ce qu’il doit savoir ou vers quoi il doit tendre n’est pas très respectueux. »).
« Un enfant « bien élevé » n’est pas un enfant soumis, apeuré. L’enfant est spontanément curieux, enthousiaste. Il se mobilise pour ce qui l’intéresse, le motive et ce qui lui paraît juste. Dès tout petit, dès qu’on le contraint, il proteste. Ayons confiance en nos enfants. Entourés de notre bienveillance, ils développeront leurs propres règles intérieures, progressivement, en nous voyant agir. » (Catherine Gueguen)
D’autres voient davantage l’éducation positive comme une façon d’obtenir de l’enfant ce que l’on veut, mais sans user de menaces, en « l’influençant » simplement (utilisation du terme de « coopération »).
« La cause la plus importante de la tension à l’adolescence est que les parents veulent contrôler leurs enfants alors qu’ils n’ont plus aucun pouvoir. Ils se demandent alors ce qui se passe, pourquoi la discipline ne marche plus. La plupart des parents ne se rendent pas compte que l’érosion de leur pouvoir leur a ôté toute forme d’influence sur leurs enfants. A force de se faire obéir par le pouvoir, les parents n’apprennent pas comment influencer leurs enfants. Devenus adolescents, les jeunes peuvent faire tout ce qu’ils veulent en l’absence de tout contrôle et de toute restriction. On accuse alors les parents à tort de se montrer trop permissifs, ils sont simplement des parents autoritaires devenus impuissants. Alors ils s’en mordent les doigts » (Thomas Gordon)
Selon les définitions fournies par les administrateurs des pages Fb que Bubullette a consultées, l’éducation positive a pour but de « vivre et grandir en harmonie avec son enfant », de « faire du bonheur et de la joie de vivre les véritables buts de l’éducation », d’ « accompagner son enfant avec le moins de violences possibles et de façon respectueuse pour chacun », « sans s’énerver », « en supprimant des pratiques éducatives les châtiments corporels (fessées, claques, tapes, etc.) et les violences psychologiques (chantages, menaces, culpabilisations, punitions, isolements et mises à l’écart, etc.) », parce que ces « Violences Educatives Ordinaires », « fessées, punitions, gifles, humiliations, donnent de la dépression, de l’anxiété, de l’agressivité, des troubles de la personnalité, des troubles dissociatifs, des addictions… tandis que quand on est chaleureux avec un enfant, son cerveau mature et l’ocytocine se sécrète. Il devient empathique à son tour. », de « ne pas chercher l’obéissance mais le développement de l’enfant », parce que « faire obéir, c’est manipuler, c’est chosifier l’enfant selon ses désirs d’adulte, c’est nier l’existence même de l’enfant en tant qu’être humain ».
Derrière ces « belles » paroles pavées de « bonnes » intentions, l’excès est de mise pour rallier un maximum de personnes à la cause, afin de faire de la génération future une génération de paix et d’amouuur.
Déjà, s’auto-proclamer « positive », « créative », « consciente », « bienveillante », « non-violente » etc…, ça énerve bougrement Bubullette. Outre le fait d’essayer d’être incritiquable, d’imposer ses idées comme « la base » tout en étant « le but ultime », ces termes ont le don de faire germer davantage de doutes encore dans l’esprit des jeunes parents. Qui voudrait d’une éducation négative, vide, inconsciente, malveillante, violente ? Personne. Mais si l’on ne suit pas les conseils de parents positifs, n’est-ce pas que l’on est négatif ?
Culpabilisation… Les tenants de l’éducation bienveillante ne se gênent aucunement pour estimer que si un parent punit, c’est qu’il n’est pas capable de comprendre son enfant, et même ne le souhaite pas. Si un parent dit « Non. », sans polémiquer pendant des heures, c’est qu’il instaure une relation hiérarchique et aliène son enfant. Comme s’il n’était pas possible de poser des règles, des punitions lorsqu’elles sont enfreintes, sans être à l’écoute de son enfant. Et comme si un comportement, à un temps T, face à une situation donnée, définissait votre style éducatif et le niveau d’importance que vous accordez au bien-être de votre enfant. Sympa, le jugement.
Autre exemple de réflexion manichéenne : les « violences physiques et psychologiques » contre lesquelles lutte l’éducation bienveillante. Les sites faisant l’état des lieux des violences que subissent les enfants utilisent l’exemple d’enfants tués par leur parents, de pratiques éducatives consistant à « frapper un enfant et le plonger pieds et poings liés dans une baignoire d’eau froide », pour faire interdire la fessée, boycotter Super-Nanny, ou même proscrire l’acte-même de punition, de peur que les parents dérapent (« Une fessée n’a jamais tué personne : faux ! », peut-on lire dans une campagne de sensibilisation contre la violence éducative).
A noter que certains groupes anti-Violence Educative Ordinaire sont encore plus bienveillants que les bienveillants, considérant que l’éducation positive est finalement négative puisqu’elle vise à éduquer. Les anti-VEO souhaitent ainsi, pour certains, mettre tout bonnement fin à l’éducation. Bubullette est tombée des nues dans les pommes sur un groupe « luttant contre toute forme de violence éducative et pour le changement des rapports traditionnellement existants entre adultes et jeunes. Rapports basés sur la domination, la crainte, le « respect » unilatéral et le « devoir d’obéissance » des enfants/ados envers les adultes. », groupe dans lequel vous ne trouverez pas de « conseils visant à obtenir l’obéissance par la « discipline positive » ou le « façonnage en douceur » (éducation positive), toutes ces choses faisant partie intégrante de la violence éducative ordinaire et étant tout autant à combattre que les gifles ou les fessées. ». Défibrillateur, pleaaaaaaaaze ! Ni Dieu, ni maître, mais vive l’enfant-roi ! … mais Bubullette dit ça très probablement parce qu’elle souhaite garder sa suprématie dictatrice du fait de son manque de confiance en elle du fait d’une éducation malveillante (non maman, j’déconne).
L’éducation positive prône ainsi la perfection, la blancheur immaculée parentale, la paix, l’amour, les poutous et les discours bienveillants en réponse à tout ce que peut mettre en œuvre un petit être fourbe enfant. Des papillons dans la voix.
Il est 8h, votre 3 ans refuse de prendre son petit dèj : vous vous posez, parlez avec lui, tentez de comprendre pourquoi il est chiant ce qui est difficile à vivre pour lui, rusez pour lui proposer une alternative (tant pis, vous mangerez ses céréales lors de votre pause de midi), et l’emmenez à l’école avec ½ heure de retard tout en expliquant la chose à la maîtresse, des papillons dans la voix.
Il est 20h, votre même 3 ans refuse de prendre son bain : vous vous posez, parlez avec lui, tentez de comprendre pourquoi il est chiant ce qui est difficile à vivre pour lui, rusez pour lui proposer une alternative (tant pis, ce soir il se couchera cracra mais demain matin, pas le choix ! Enfin, si…), et l’emmenez se coucher 2h plus tard, puis rejoignez votre mari afin de lui narrer votre formidable journée, des papillons dans la voix.
Tout dans l’excès…
L’éducation positive fournit des injonctions de choses à ne pas faire. Ne surtout pas brusquer / crier / punir. Elle donne également des conseils, des recettes toutes faites de comment réagir si :
– votre enfant vous parle mal (mais c’est euh, parce qu’il n’a pas encore acquis, euh… tous les réflexes, euh… de culture de notre société) : ici
– votre enfant de 4 ans tape sa petite sœur (bon, faut pas cautionner, mais il ne faut surtout pas lui dire que c’est pas bien ! Il ne se contrôle pas encore, ça disparaîtra tout seul vers 5-7 ans, courage!) : ici
– votre enfant ne veut pas mettre ses bottes (faites-lui mettre en détournant son attention, surtout ne pas le frustrer hein, même si cela vous oblige à mettre vous aussi des bottes. Absolument pas raccord avec votre tailleur. Mais le bien-être de l’enfant AVANT le votre, parce que VOUS êtes un adulte, alors c’est à VOUS de vous adapter à lui) : ici
– votre enfant ne respecte rien (donc il faut lui donner un choix libre et éclairé, histoire de le couillonner. Et ne surtout pas imposer. Le faire participer aux choix des règles de la maison. Quant à la punition, oulalah, c’est si humiliaaaaant.) : ici
Cependant, si certains font attention aux âges des enfants avant de donner des conseils adaptés face à une colère, et que d’autres essayent de comprendre au mieux le pourquoi du comment de la colère, d’autres encore conseillent la même attitude pour tous les enfants du monde entier, de l’infini et au-delà. Ce qui génère, sur les blogs / forums / groupes, des divergences éducatives assez flagrantes.
« Demande : Mon enfant de 3 ans ½ ne veut pas ranger ses jeux, comment faîtes-vous ?!
Réponses :
– Lâcher prise…. ils sont tout petits…. ranger n’a pas de sens… c’est de la discipline de les faire ranger, c’est vouloir qu’ils obéissent…
– Si moi je veux que ce soit rangé je range si elle m’aide c’est cool si elle veux ranger je peux aussi l’aider mais si personne n’a envie ça reste par terre !
– Je pense que les enfants sont capables et doivent ranger un minimum. ça fait partie de la vie de devoir ranger et je ne trouve pas que ça soit de la discipline mais pour moi du bon sens et de l’éducation.
– Ça dérange les adultes pas les enfants. Du coup ON range et l’enfant aide et si certains jours l’enfant n’aide pas c’est PAS grave. »
« Demande : Ahhhhhhhhhhhhhhh j’en peux plus avec mon fils de 3 ans !!!!!! *décrit une journée de calvaire*
Réponses :
– Quand il doit se déshabiller je lui demande si il veut enlever le pull ou le pantalon en premier. Lui donner l’impression qu il choisit ?
– Je vis la même chose…. horrible ! ?
– Je lui dis « monsieur le roi de la planète des escargots à bretelles, vous voulez une glace en forme de voiture ou une glace à la poudre qui rend transparent? » Il se marre, moi aussi. Et souvent on part dans des histoires sans queue ni tête et il oublie qu’il voulait une glace.
– Est-ce que tu as tenté des compromis? Sans virer au chantage bien-sur !
– Vous connaissez Isabelle Filliozat, Catherine Dumonteil-Kremer , Catherine Gueguen ?
– Il doit être dans une phase de contestation ou d’affirmation.
– Je vis exactement pareil »
(captures d’écrans à l’appui #nobulshitt)
Voilà comment fonctionnent les échanges relatifs à l’éducation positive dans les différents espaces que Bubullette a pu étudier : maman (rarement papa) craque, violemment généralement (« je m’en veux, j’ai craqué, crié !!! », « je pète un câble avec ma 3 ans !! »), le tout teinté d’une déculpabilisation massive des enfants (« 2 ans ½ c’est un peu comme une primo adolescence, ils se sentent bcp frustré », « C’est un âge tellement compliqué », « la grande de 5 ans […] veut, veut pas, veut, veut pas. Je sais qu’elle ne le fait pas consciemment… », « Depuis l’age de 18 mois il est dans l’opposition c’est normal mais cela s’arrête pas », « Les magasins ne sont pas fait pour les enfants, leur cerveau ne peut pas emmagasiner autant d’infos, donc ils sont sous stress et s’agitent et font des crises… »), et d’une culpabilité massive de la maman (« j’en peux plus d’être moi!!!!! », « pourtant je pense tout essayer, mettre du jeu, du temps, moins de cri…mais c’est compliqué!!! Je ne sais plus comment agir avec lui… J’ai essayé plusieurs approches mais cela ne s’améliore pas. »), et mamans-positives soutiennent maman-négative pour qu’elle persévère sur le « Ô combien long et fatigant chemin vers le bonheur et le développement personnel de son enfant ».
Du côté des parents :
Les parents (mamans, ne nous gênons pas pour le dire) les plus à l’aise avec l’éducation positive, ne venant pas « Helper » internet pour savoir « Comment faire pour », et se positionnant comme exemple, semblent avoir un bon niveau de capacité à maîtriser leur calme, à s’introspecter en continu, sont adeptes de méditations de pleine conscience et ont « déjà travaillé sur elles-mêmes ».
Leurs publications sont des tirades critiquant la société dans laquelle nous vivons, ponctuées de « Ainsi désormais il serait bon ton de… », « Je doute fort que l’on puisse régler quelque problème que ce soit en… », … des conseils lectures, des dissertations suite au visionnage de reportages, des publications juridiques, scientifiques…
Les mamans plus en difficulté, appelant à l’aide, semblent avoir des capacités un peu moindres. Leurs messages sont légèrement plus ponctués de fautes qui picotent les yeux et de smileys-chatons-envoyant-des-coeurs-sous-un-bel-arc-en-ciel, mais surtout ces mamans ont l’air :
– de ne plus savoir quoi faire
– d’être « prête à tout » et d’essayer demain le conseil de Bidule1, et après-demain celui de Bidule2
– de se haïr pour garder une image positive de leur charmant bambin qui refuse de s’alimenter/ranger/dormir
– d’être méchamment au bout du rouleau.
L’éducation positive serait-elle un truc d’intellectuels ? De gentils-hippies cultivés ? De personnes suffisamment peace&love/sous médocs pour garder leur calme en toute circonstance ? Si les parents-positifs expliquent comment gérer l’après craquage (en expliquant à bébé que maman était trèèès fatiguée et en lui demandant de leur pardonner), les risques de craquages parentaux semblent grands et d’autant plus dangereux que totalement inconsistants, imprévisibles, et source de culpabilité chez les parents. A force de croire que tous les comportements de leur enfant sont compréhensibles (les témoignages des très jeunes parents que Bubullette entend allant au contraire dans le sens du « J’y comprends rien à ce qu’il me veut. Interprèèèèèète ! ») en lisant des livres, livres qu’ils n’ont pas le temps de lire puisque leur enfant ne fait toujours pas ses nuits à 4 ans, à force de se contenir H24, à force de papillons dans la voix et de « oui mon chéri ? », la grande majorité des témoignages fait état de périodes de « non éducation positive » qui semblent encore plus violentes que la « violence éducative ordinaire », sans parler des très nombreux posts de prévention du « burn-out parental », commençant par « Je sais qu’on est nombreuses à être passées par là à un moment. » (#ventederêve).
« Comment le beau rêve initial du couple, d’avoir un enfant et de fonder une famille, se transforme-t-il en cauchemar ? Au bout de leurs réserves d’énergie, de plus en plus de parents viennent consulter pour dépression parentale : ils arrivent effondrés, vidés, et décrivent l’enfer qu’ils vivent au quotidien. Dès deux ans (voire avant), leur enfant s’agite, boude, s’oppose, et chamboule le foyer. Malgré tout l’amour qu’ils lui apportent, les parents ne parviennent pas à éviter ni son hostilité ni ses caprices. Un sentiment de déception, d’incompréhension et d’injustice prend place, au regard de leur investissement et de leur bonne volonté. Contre toute attente, leur enfant est pénible. » (lu ici)
Sauf que, parole de psy, un parent qui ne va pas bien, c’est un enfant qui ne va pas bien.
Et pourtant, Mme Filliozat, LA star dans le domaine, écrit : « Un enfant n’a pas besoin de parents parfaits, il a besoin de parents suffisamment bons. Un enfant veut rencontrer non un rôle en face de lui, mais une personne, une vraie personne, avec ses émotions et ses propres besoins, ses pensées et ses valeurs, ses compétences et ses limites. […] Toutes les mères sont de mauvaises mères… et de bonnes mères. En fait, elles seraient de meilleures mères si elles ne cherchaient pas tant à être bonnes. ».
A quel moment, donc, ça a dérapé dans la tête des parents ? Et à quel moment Mme Filliozat s’est dit « Tiens, si j’écrivais 20 livres pour apprendre au parent à être lui-même ! » ??
Pour aller encore plus loin, les théories psychanalytiques suggèrent que le parent DOIT être imparfait. Même plus seulement composer avec l’imperfection, mais l’accepter pleinement. Mr Winnicott écrira : « La mère, par une adaptation qui est presque de 100%, permet au bébé d’avoir l’illusion que son sein, à elle, est une partie de lui, l’enfant. Le sein est ainsi dire sous le contrôle magique du bébé. (…) La tâche ultime de la mère et de désillusionner progressivement l’enfant. ».
Désillusionner. Un enfant a besoin d’être, par petites touches et de façon responsable, sans pour autant que soit mis à mal son « sentiment continu d’exister » (en n’étant pas dans la carence quoi), confronté aux manques, aux frustrations, aux malentendus, pour pouvoir se constituer comme individu à part entière et vouloir aller voir ailleurs si la maman y est et découvrir le monde. Winnicott parle de « mère suffisamment bonne », « banalement dévouées », de « good enough mother ».
Mr Sauguet, psychologue (ouais, ça doit être pour ça), dit même que l’éducation bienveillante peut devenir dangereuse : « Quand un enfant se sent au cœur d’une ambition parentale aussi forte que celle qui est véhiculée par l’éducation positive, a-t-il vraiment la possibilité et la liberté de trahir les désirs de son parent ? Je ne le pense pas. Ce renoncement ne peut se faire qu’au détriment de la construction de son autonomie et de sa subjectivité. ».
Enfin, une autre variable permettant la mise en place de façon sereine d’un tel type d’éducation semble être le temps passé auprès de l’enfant. Les questionnements de mamans les plus en difficulté mentionnent souvent des « horaires de travail compliqués », une fatigue professionnelle qui impacte sur la bienveillance. D’autres maman, se positionnant en « sachantes », semblent avoir tout le temps qu’il faut pour négocier / discuter / débattre avec leurs charmants bambins. Et pour prendre du temps pour elles (cours de yoga / sophro et j’en passe).
Du côté des enfants :
Une chose qui a surpris Bubullette, c’est le nombre de posts concernant des « tests en cours », en vue de déceler si l’enfant n’est pas un surdoué (« HP », « EIP ») qui s’ignore (ce qui expliquerait « le caractère émotif et coléreux qui a empiré depuis l’école »), ou validant un trouble autistique (« TSA ») très léger tellement « qu’il se voit pas » (expliquant « son côté maniaque anxieux »), lorsque ce n’est pas toute la fratrie qui est différente (« Mon 1er enfant HP et TDA, mon 2e enfant hypersensible, mon 3e pareil que mon 1er et mon 4e juste HP »).
L’éducation bienveillante semble beaucoup s’appliquer à des enfants définis comme « hypersensibles » (mot trèèèès fréquent), mais difficile de savoir si le parent met en place ce style éducatif en réponse à l’hypersensibilité de l’enfant, ou si l’enfant devient hypersensible, en réponse au style éducatif du parent…
Les parents se saisissent également d’autres entités diagnostiques pour définir leurs enfants. Ne rentrant (étonnamment) pas trop dans des théories du type « Mon enfant est Indigo, quelle est la couleur du tien ? », les parents-positifs se saisissent néanmoins de certaines nouvelles entités diagnostiques (lancées par des psy-quelquechoses qui étonnamment ont écrit beaucoup de livres à vendre) pour expliquer et valider le comportement de leur enfant. Bubullette a ainsi découvert une nouvelle entité diagnostique pour définir les « bébés épuisants » : le Bébé Aux Besoins Intenses (pas encore dans le dernier manuel diagnostic, mais ça va probablement venir aussi, juste là, entre le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité – TDA/H – et le Trouble Oppositionnel avec Provocation – TOP -) : des bébés « jamais satisfaits, qui pleurent tout le temps, qui sont hypersensibles, hypertoniques, hyperactifs […] angoissés par la présence d’étrangers […], ont besoin qu’on réponde à leurs demandes tout de suite […] peuvent réagir violemment à la séparation […], qu’aucun doudou ne calme, qu’aucun jouet ne divertit […], dont les réactions sont imprévisibles […] qui veulent toujours les bras mais raidissent leurs membres quand on le porte […], qu’un rien ne réveille, … » (article ici, partagé par une maman positive et commenté par pleiiin de mamans qui ont un enfant (et non plus un bébé… !) similaire à la maison). Loin de Bubullette l’idée de tout pathologiser, mais si un parent consulte pour un enfant qui présente ces comportements, chez nous il y a de fortes chances pour que l’on s’inquiète quand même un peu. Genre un p’tit attachement insécure ambivalent. Qui ne permet absolument pas ce que désire l’éducation positive, puisqu’il « limite les potentialités de développement optimal, en particulier la négociation des conflits, le confort émotionnel, la liberté cognitive et la qualité des relations sociales proches. »…
En termes de théories, l’éducation bienveillante mise sur le postulat que les enfants sont bons par nature, ne faisant jamais de caprice délibéré (c’est juste que l’environnement lui envoie trop d’informations, donc du coup il veut maîtriser au moins un truc en s’emparant du sachet de bonbons, oui oui), du moins avant 5-6-7 ans. Parce que :
« Le « caprice » tel qu’on l’entend induit la notion de manipulation : l’enfant se mettrait dans tous ses états pour obtenir ce qu’il veut. Or avant l’âge de 4-5 ans, c’est tout simplement impossible : il n’en a tout simplement pas les capacités intellectuelles. Un test simple consiste à prendre une boite à forme et à demander à l’enfant d’insérer une forme dans le trou correspondant. S’il doit tester avant de trouver le bon trou, s’il ne réussit pas du premier coup à chaque fois, s’il ne parvient pas à formuler verbalement la bonne réponse, alors il n’est pas capable de manipuler ses parents. ».
Ah ? Curieux…
Et après 5 ans, ce n’est pas non plus un caprice, parce que :
« Lorsqu’un adulte a soudainement une réaction disproportionnée, ses proches vont dire qu’il a eu une mauvaise journée, qu’il est tendu en ce moment parce qu’au travail ce n’est pas facile, qu’il a besoin de se reposer ou de prendre du temps pour lui. Lorsqu’un enfant a une réaction disproportionnée, c’est un « caprice ». ».
Alors, ok, ça se tient, mais faudrait voir à ce que différencier « caprice » (intentionnel) et « crise » (non intentionnel) ne légitime pas la relou-terie de l’enfant. Parce qu’une fois adulte, la dame a beau dire que l’entourage est aimant et compatissant, toute « réaction disproportionnée » n’est pas tolérée, sauf si vous voulez passer pour « l’hystéro de la boîte », ou « la fille qui tire la gueule », ou « la chieuse du coin ». S’agirait, justement, d’apprendre tout petit que ce genre de comportement n’est pas acceptable. En public. (Parce qu’en privé, avec l’homme, Bubullette se lâche. Mais il sait comment y faire pour la calmer. Un coup sec derrière la nuque un gâteau et c’est reparti !).
Paradoxalement, si l’éducation bienveillante n’attribue pas d’intentionnalité aux comportements problématiques des enfants, ses tenants sont très (trop?) au fait de « comment est le cerveau d’un 1/2/3/4/5 ans », ne se questionnant à aucun moment sur la possibilité que l’enfant de la dame qui demande de l’aide soit un peu neuneu en retard. Selon les éducateurs-bienveillants, les enfants sont tous fort intelligents, de vrais « petits scientifiques », ayant besoin de tout expérimenter par eux-même. Il est par exemple conseillé de laisser l’enfant décider puisqu’il sait ce qui est bon pour lui, ou, au pire, d’au moins lui proposer des choix. Marrant parce que Bubullette, elle, rencontre pas mal d’enfants qui aimeraient bien que leur parents fassent des choix pour eux, histoire d’arrêter d’angoisser. Peut-être parce qu’ils n’ont pas été habitués jeunes à faire des choix. Peut-être parce que faire des choix, trop de choix, en l’absence de conseils, c’est avoir l’impression de ne pas pouvoir compter sur autrui et être toujours seul face à soi-même. Btw, selon Mr Piaget, la capacité à faire un choix réfléchi ne se fait qu’à partir du stade opératoire concret, à savoir entre 6-7 ans et 11-12 ans. Avant ce stade, l’enfant est un gros noob qui pense qu’il y a plus de liquide dans une bouteille debout que couchée parce que l’eau est plus haute, alors même que l’on a couché la bouteille devant leurs yeux. T’en dis quoi de ça, hein ?
A croire que l’enfant est maître de son destin, on en vient à des raisonnements que Bubullette trouve aberrants, de parents qui interrogent la nécessité ou non que leur enfant (qui court partout et n’a pas conscience du danger) leur tienne la main lorsqu’ils se promènent le long de routes, envoient méchamment paître les personnes qui donnent des conseils pour arrêter l’allaitement (« Le sevrage n’est pas une solution mais une frustration pour l’enfant. Je pars du principe qu’à sa naissance nous n’avons pas laissé le choix au bébé de prendre le sein… Il s’attache, aime ce lait, ce contact, ce réconfort et parce qu’un jour on décrète que cela ne convient plus à la mère on le sèvre de force… Je suis vraiment contre cela. Je dors très peu ma fille de 12 mois bientôt se réveille encore 3 fois par nuit et mon 29 mois à 5h il est levé pour sa téter… mais c’est comme ça j’assume mes choix. Si vous ne culpabiliser pas et que cela vous semble normal, après tant mieux mais ce n’est pas un bon conseil… ») à une maman qui demande réellement des conseils pour arrêter l’allaitement (parce qu’avec un enfant de 28 mois qui veut téter « TOUTE la nuit j’ai bien dit TOUTE la nuit, sans quoi larmes et hurlements », la dame elle n’en peut plus), ou répondent allègrement à la question « Bonjour, pour ou contre les barrières de sécurité pour les escaliers? » par « Je suis contre car c’est en laissant l’enfant expérimenter et apprendre à monter/descendre les escaliers qu’il saura se débrouiller et ainsi ne pas tomber. Si on lui empêche l’accès, le jour où il trouvera un escalier sans barrière, il risque de tomber. ». La sélection naturelle a sûrement été inventée par un mec bienveillant. Malheureusement pour vous, Bubullette a, elle aussi, un livre de Mme Filliozat dans lequel il est clairement stipulé « Le parent connaît toutes sortes de dangers que l’enfant ne mesure pas, il porte la responsabilité de sa santé. Son rôle est clair, il doit assistance et protection à l’enfant. » (Il me cherche, page 119). Alors s’agirait quand même d’arrêter les conneries.
L’éducation bienveillante accorde une place énoooorme à l’enfant, avec des adaptations multiples et illimitées : « Mon enfant aussi est hypersensible. On a enlevé tous les jouets susceptibles de faire une crise. Quand du monde venait on restait à tour de rôle avec lui dans sa chambre enfermé. ». Eviter les conflits à tout prix. Comme si la vie, la vraie, n’était que paix, amour, licornes et paillettes. Mais dehors, c’est l’vrai monde ! (la citation entière ici). Et oui, il y a de la méchanceté, des personnes malveillantes, des contraintes, des limites, … et ne pas y confronter l’enfant dans un cadre familier, c’est peut-être ça, la malveillance. Parce que JUSTEMENT, c’est dans un cadre stable, rassurant et aimant, qu’il faut que l’enfant expérimente les conflits, apprenne, grandisse. Sinon c’est quoi la suite ? On le laisse se casser la figure hors foyer afin qu’au sein de la maison ce ne soit qu’un havre de paix ? « Aurais-tu l’amabilité d’enfiler ton slip AVANT de mettre ton pantalon, ou souhaites-tu que je te laisse comprendre par toi-même que les normes sociales sont également là pour te protéger des railleries de tes petits camarades, railleries évidemment inadmissibles mais, vois-tu, ils n’ont pas été élevés de façon « positive », j’en suis navrée. ».
Parce que c’est joli hein, l’amour familial, le bonheur inconditionnel, mais si c’est pour que l’enfant pète un câble face au rythme d’une journée « normale » (assez soutenu il faut l’avouer, surtout vu les multiples activités périscolaires « nécessaires à l’épanouissement de l’enfant tu comprends »), si c’est pour que l’enfant cherche les limites par ailleurs, si c’est pour qu’il se fasse dominer/railler par ses petits camarades, c’est se mettre le doigt dans l’œil jusqu’au coude que de dire « Blablabla c’est pour son bien blabla épanouissement personnel »… A quel moment le gnome-positif sera-t-il en mesure de se confronter aux sentiments négatifs de gnomes-négatifs ? Le sera-t-il ? Alors certains parents font l’école à domicile, comme ça pas besoin d’y réfléchir. D’autres se sont posé la question, sur l’un des forums que Bubullette suit :
« Quand vous éduquez votre enfant à la Bienveillance et à l’honnêteté et que à l’adolescence il se fait agresser un soir par des malveillants ….comment dire ….voilà que la haine de l’adolescent se réveille. Pourquoi ces gars veulent se rendre si importants avec des menaces et à vouloir faire peur… Aucune intelligence du cœur… ».
Les parents-bienveillants proposent plusieurs solutions : cours d’aikido pour se défendre sans faire de mal, cours de Krav-Maga ou Semi-full-contact (semi ou full du coup?) parce que « avec certains il faut savoir taper plus fort », mais aucun ne note l’aspect « haine qui se réveille ». Le mec se transforme en Hulk et tout le monde s’en fiche. Ok, soit.
Bubullette aime bien les propos que Mr Pleux avait tenu à une conférence : « Le critère d’une bonne éducation est lorsque l’enfant est heureux… AVEC LES AUTRES. » BOUM !
Du côté des… papas ?
Certains sont partis, d’autres ne sont pas là (pas mal de papas militaires, étonnant ça aussi), mais la grande majorité de ceux qui sont présents au quotidien ne semble qu’être une entrave à l’application des bons préceptes bienveillants.
« Son père n’est pas dans l’éducation bienveillante, moi oui (depuis peu), c’est très conflictuel ! Quand elle se trouve qu’avec son père tout va bien ou bien avec moi aussi mais, si nous sommes tout les 3 c’est le désastre.
– Mon homme vient de me jeter à la figure « ton éducation bienveillante j’y crois pas » mais c’est pas une religion ! Je lui ai parlé des neurosciences de Montessori… Je suis à cours d’arguments il dit que je radote. Help !
– Le mien on est pas sur la même longueur d’onde et c’est difficile de gérer nos différences dans l’éducation. C’est souvent source de dispute. C’est simple depuis que notre fils est né on se dispute toujours par rapport à un truc c’est l’éducation. Il trouve que je suis trop laxiste et que je lui passe tout.
– Finalement ça pleure, ça crie, on est complètement stressés et mon mari et moi finissons par nous engueuler… »
… suivis de conseils du style « Tu ne peux pas convaincre les autres. », « C’est en te voyant faire qu’il aura peut être le déclic », ou même de partage d’articles expliquant pourquoi les hommes sont si violents (ici). Wow. Mesdames, à quel moment vous estimez être seule maître de votre navire familial ? Vous avez la chance d’avoir un papa qui s’investit dans l’éducation de votre enfant, et vous le bridez allègrement ? L’éducation, c’est déjà LE sujet polémique de nombreux couples, et les divergences éducatives une des causes des comportements de votre enfant. Quid de la « team parentale ? ». La bienveillance ne s’applique donc qu’à votre gentil bambin ? Ayez au moins la décence d’en parler avec votre conjoint et de penser des compromis. A moins que vous ne vouliez faire couple… avec votre enfant… ?
En bref, …
L’éducation positive est un « courant de pensée » regroupant de tout (même du « bon » !) et du n’importe quoi, sous couvert de « On fait mieux que vous parce qu’on est bienveillants, na. ». Plus qu’une méthode, cela ressemble davantage à un cafouillis de méthodes qui se veulent stempelisées… Jajaja l’Alsace !… être certifiées « bienveillantes », allant de la façon d’éduquer (pour ceux qui acceptent ce mot), à la façon « bienveillante » de parler à son enfant lorsqu’il vous a vomi dessus (c’est ici), aux activités « bienveillantes » (Montessori RPZ), aux écoles « bienveillantes », le tout pour une « société bienveillante ». Ces méthodes sont proposées et défendues corps et âme par des parents souhaitant que leur enfant « devienne qui il est », dans une sorte d’injonction au bonheur, parents rejetant pourtant leur être-fondamental, tuant leur propre vécu éducatif, allant à l’encontre de leurs élans pulsionnels.
Histoire de finir sur une note « positive » : UN article (sur la bonne grosse soixantaine lus) qui n’a pas fait bondir Bubullette de sa chaise et lui a même fait plaisir, car faisant coïncider désirs de l’enfant, réalités du quotidien, accords de couple et écoute de soi-même. L’article est ici (clic), sur un blog intitulé « J’arrête de râler » (tiens donc…).
Et pour reprendre les propos d’une blogueuse-maman (ici) qui s’est essayée à l’éducation bienveillante :
« Moi qui pensais découvrir un monde merveilleux fait d’écoute, d’empathie, de bienveillance et de douceur, je me retrouve parachutée dans un univers où les « Il faut laisser bébé pleurer sinon il va te tyranniser. » sont devenus des « Il ne faut pas laisser bébé pleurer, sinon plus tard il sera Serial Killer. ». Pol Pot ou Guy George, choisis ton camp, jeune parent ! ».
Alors, chers jeunes parents, s’il vous plaît, cessez un peu de vous faire autant violence et d’ignorer autant votre spontanéité. Que votre éducation soit principalement le fruit de la rencontre spontanée avec votre petit-être, et non pas de 6 livres, 13 conférences et 47 échanges forumesques. Parce qu’une éducation créée de toute pièce, apprise, incohérente et non-incarnée est, je Bubullette pense, la pire des éducations… C’est dit !
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